-
*Femme Girafe
Un Clic sur votre Colombe et elle s'envole ...
Quel Courage !
De subir une pareille contrainte pour paraît-il...
"s’embellir"
Tradition et folklore, ce tribu de "Long Neck", femmes girafes, vit dans le Nord de la Thaïlande. Réfugies de Birmanie, ils sont protégés par le Gouvernement Thaïlandais. Attraction pour les touristes, mais sécurité pour cette population. Intéressant a visiter. Inclus dans notre programme d'excursions dans le Nord.
Les femmes girafes réfugiées en Thaïlande vivent toute dans ce type de camp. Il faut savoir que ces femmes peuvent retirer leurs colliers. Le cou reste cependant très fragile et la déformation du squelette est importante et cause des dégâts irréversibles. Ce rite chez les padong est ancestral, il remonte à l’époque où le Sud-Est asiatique était rempli de tigres. Les tigres attrapent leur proie par le cou.
C’est donc pour protéger la descendance de la tribu qu’un chef décida un jour de munir de colliers les femmes et les jeunes filles.
Avec le temps cette pratique s’est transformée en un rite. Pour une femme padong il est devenu essentiel si elle veut se marier et donc avoir une reconnaissance sociale au sein de la tribu. Pour un occidental le choc culturel est de taille. Cette déformation qui parait monstrueuse à nos yeux, est chez eux une normalité. Notre jugement déforme notre regard. A l’inverse si un padong se retrouvait en France, ne trouverait t-il pas monstrueux qu’on laisse croupir nos anciens dans des maisons de retraites apparentées à des mouroirs. Porter tout jugement sur ce rite me semble dangereux. Cela reviendrait à avoir le même mécanisme psychologique que les conquistadores qui ont réprimé et tué les incas sous prétexte qu’ils ne comprenaient pas leurs mœurs dites “barbares”. Le terme même de civilisé est un concept bien occidental, mais tout ceci n’enlève pas la problématique actuelle des conditions de vie des femmes padong. En effet n’ayant pas de carte de citoyen thaïlandais, elles ne peuvent pas quitter la province. Le guide me confie que ce n’est pas qu’une question administrative:
«Imagine une de ces femmes au marché de Chang-Mai, elle serait montrée du doigt et rejetée».
Si ces femmes sont venues en Thaïlande c’est pour échapper à une mort certaine en Birmanie.
Une de ces femmes interrogée par le Bangkok-post répond que le retour au pays lui est impossible. Le fait de se faire prendre en photo toute la journée lui rapporte suffisamment pour vivre sans qu’elle ait à se casser le dos dans une rizière. Grâce à l’exposition d’un photographe au muséum de Chang-Rai qui a vécu pendant deux ans parmi les padong, on peut voir ces femmes mener une vie presque normale. Je ne dis pas que ces camps sont une solution bien au contraire, on peut regretter que sur l’argent donné par les touristes à l’entrée, seul un très faible pourcentage soit reversé aux réfugiés, le reste étant consacré à la lutte du KNPPDAu-delà du côté spectaculaire de l’affaire, la question de l’intégration de ces tribus dans notre monde moderne se pose, question dérangeante car elle trouve là, la limite de notre monde «civilisé», l’acceptation de la différence.